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Parents d’Ados… que du bonheur !

Année 2014 015Les joies de la famille, vous connaissez ?

Bienvenue dans mon club favori, celui des relations humaines très proches. Les nôtres : notre famille, notre couple et nos enfants.

Parents de trois garçons nous avons traversé trois fois la même période dans notre vie : leur adolescence.

Trois passages d’adolescence avec nos enfants, dans deux périodes de vie différentes (écart de 14 ans entre le 1er et le 3ème)

Notre partage aujourd’hui sera une simple approche, sans prétention, de ce que nous pouvons appeler :

« Quelques notions élémentaires dans l’éducation… »

Un bien vaste sujet, je ne ferai qu’effleurer des notions.

Tout d’abord je voudrais dénoncé un…

Un faux constat

Dans le contexte de société dans lequel nous sommes et avec toutes les dérives que cela comporte (augmentation de la violence, indiscipline de tout genre, abus multiples, manque de sécurité tant physique que morale) – nous pourrions penser que … « les temps ont changé » et que … « les ados d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier »

Certes l’époque n’est plus la même, et nous ne blâmerons pas le progrès dont nous jouissons dans nos chaumières (lave vaisselle, ordinateur, portable, facilité de vie). Car si nos enfants ont grandi dans cette « atmosphère » de progrès et de facilités, nous les y avons conduit aisément, usant nous-mêmes de tous ces avantages.

Devant la formule si souvent évoquée : « ah, de mon temps… », nous devrions admettre que nous avançons un faux discours, une sorte d’échappatoire, pour ne pas confronter ce qui nous perturbe réellement.

L’ado qui se présente devant nous (même si les apparences prouvent le changement d’époque : les pattes d’éléphant ayant fait place aux généreux « baggy », les coupes de cheveux des plus remarquables ont succédées au cheveux bien peignés, raie sur le côté… Il faut du « coiffé/décoiffé » ! ) … Cet ado, dans sa nature profonde reste à l’identique quelque soit les époques dans le sens où il n’est plus un enfant, il n’est pas encore adulte (mature). Il est entre les deux : une personne en devenir !

Vous le pensez à l’aise, gonflé par moment, vous avez bien entendu cette expression : « Eh ben, ces jeunes ils ne manquent pas d’air ! » Et cependant leur situation évoque une…

Position inconfortable

Il contredit, il s’oppose, il s’affronte ou se rebelle… Et nous avons appelé cette période épique : la crise de l’adolescence.

On cristallise, on fige son état actuel (qui de reste n’est qu’un passage et non un état permanent) dans une appellation négative : c’est la crise !

Nous ne pouvons pas ignorer les situations d’inconfort, quand dans la construction de la personnalité, la croissance nous amène dans ces divers passages de la vie.

Qui oserait penser que le passage de « bébé porté aux bras » à celui de « moi tout seul » est aisé ?

Il en est de même pour toutes les étapes de la vie : petite enfance, préadolescence, adolescence, entrée dans le monde des études ou celui du travail, la vie de couple, de parent, de grands-parents…

Et voilà nous avons « saucissonner » les passages de vie, en les nommant plus ou moins bien, mais trop souvent en parlant de crise.

L’ado est-il le seul à faire sa crise ? Crise de la quarantaine… de la cinquantaine… de la mise en retraite… etc.…

 

Il n’est pas le seul à vivre une … « MUTATION » !

User d’objectivité ! Certes il change … mais nous aussi et notre approche, notre ressenti à ses côtés va forcèment induire des actions et des réactions !!!

 

Parents, vous avez passé quelques années à vous habituer à ce petit bout de chou dans  les soins permanents – quotidiens – répétitifs … Une routine rassurante : des enfants ? On est rôdé, on sait s’y prendre (quoique !)

 

Vous avez dorloté, pris soin, veillé sur un être « passif, en attente, en demande », mais le petit bouchon a grandi et  commence à se démarquer

Du fameux « moi tout seul » nous assistons à des attitudes bien plus rudes, franches, définies :

« Laisse moi tranquille ! » Et je vous fais grâce des autres formules !!!

 

Il a grandi… Il change… Il doit « équilibrer et stabiliser » et vous aussi !

 

La perte des repères d’éducation de la petite enfance :

(… Quand l’adulte est seul maitre, et décide de ce qu’il estime bon pour son enfant !) … Ce changement va modifier l’attitude des parents bien avant celle de l’enfant.

 

J’ai souvent observé ces malaises de l’adulte finissant par avouer : « je ne comprend pas, je n’y arrive plus, je suis dépassé… »

Suivent de très près ces regrets : « il n’est plus le même, il a changé, il ne me considère plus comme avant… »

 

Mais oui, il change, et cela est bon et normal !!!

Quel drôle d’individu serait cette personne qui resterait « enfant, un être dépendant de… »

 

Son changement vous insécure, car vous n’avez pas osé le suivre et à votre tour… CHANGER !

 

Digression : Quand pensez vous qu’il faut couper le cordon ombilical ? A l’heure du mariage de votre enfant, comme nous l’entendons si souvent ?

 

Erreur ! Ce cordon ne se coupe pas aussi « brutalement » que celui de la naissance, quand il y a vraiment « rupture, séparation définitive ».

 

Ce pseudo cordon ombilical se défait progressivement, en douceur, dans l’accompagnement au fil des années.

 

Et c’est là qu’il faut admettre – non se résigner, mais admettre qu’il nous faut, NOUS aussi changer !

Un choix s’impose : Capituler ou accompagner… encore et toujours…

L’art d’être parent ne passe pas par une expertise absolue, aucune formation diplômante qui vous accrédite à tout jamais pour valider vos connaissances.

La formation est continue…

La qualification est aléatoire, il va falloir faire des mises à niveau… de temps en temps… souvent !

Il va falloir oser penser et vivre différemment…

Au lieu de rester fermement camper sur « nos principes » éducatifs, osons regarder l’enfant s’éveiller, devenir autre, devenir lui.

Vous pensiez le connaître, et bien raté !

Il est devenu autre…

Quelqu’un : lui même !

 Il change… Mais oui et cela est essentiel à sa construction, mais vous que devenez-vous ?

Trop de parents s’avouent « vaincus », désorientés, désabusés, ils préfèrent trop souvent jeter l’éponge et capituler.

Vous rencontrez des échecs ? Peut être, mais la partie n’est pas finie…

Apprenez à bouger les bons pions, non ceux de sa partie à lui, mais vos pions à vous !

Nos préjugés, nos idées préconçues, nos arguments infaillibles sont autant d’obstacles qui nous figeront dans une attitude rigide d’incompréhension à son égard, mais aussi un sentiment d’incapacité à poursuivre cet accompagnement qu’est l ‘éducation.

Ne l’oubliez jamais : éduquer c’est accompagner !

Connaissez-vous la signification du mot « pédagogue » :

Montrer le chemin, celui qui marche avec l’enfant (péda-gogue)

  • Démontrer la possibilité d’acquisition par notre propre vie.

Vous allez pouvoir leur « prouver » ce que vous avez su apprendre, nous aussi.

Le pédagogue vit ce qu’il dit à l’autre de faire !

L’éducation se profile tout au long de la vie de l’enfant, de sa naissance à… TOUJOURS.

L’enfant, devenu adulte et responsable par lui même, aura toujours besoin du contact avec ses parents, de l’échange de points de vue, de confrontation (eh oui ! ), de conseils et surtout de vérifier si le modèle vaut le coup d’être suivi…

 

Souriez ! Vous êtes… Pire que filmé : observé… !!!

Tout le temps !

 

Dans vos choix, dans vos paroles et vos silences aussi d’ailleurs, dans vos engagements, dans vos actions mais surtout dans vos réactions.

Eviter les introspections, les surveillances abusives vous concernant, mais opter pour la simplicité et sachez reconnaître vos défauts, vos erreurs (même devant lui !)

Il n’est jamais trop tard, les faux ou mauvais départs peuvent avoir lieu, mais penser toujours à MIEUX !

Le fameux « Peut faire mieux » doit devenir « Fera mieux » (valable pour lui et pour vous aussi !)

Repartir est bien plus valorisant que « démissionner » !

Vaincre la culpabilité du mauvais parent, en osant être simplement… Etre est un état qui permet d’évoluer, de changer…

 Je vous propose


Quelques options à prendre dans ce passage (
et non crise) de vie

 

Habiliter : rendre l’autre capable. Après lui avoir montrer la « voie/voix – la vôtre » à suivre, lui permettre de prendre les outils nécessaires pour travailler seul, mais à vos côtés.

Que penseriez vous de ce pédagogue voulant enseigner la menuiserie à son élève, tout en discourant, faisant l’ouvrage, prouvant son expertise …sans jamais remettre l’outil / le marteau entre les mains de l’autre ?

Holà … Grosse prise de risque !

Si l’apprenti venait à se blesser, ou blesser autrui…

Certes, mais il va falloir OSER laisser l’autre s’exprimer, quitte à rectifier…

« C’est en forgeant que l’on devient forgeron !

Et non en s’ennuyant dans la forgerie …

… Frustration, dévalorisation… »

Ajuster : se remettre en question, pour mieux cibler.

Encore une fois, ce n’est pas mon enfant que je dois « ajuster » mais moi même !

« Mon exemple est-il cohérent avec la manière dont j’exige qu’il se comporte ? »

« J’avais bien posé les limites, les repères, pourquoi butter dessus ? »

 

Trop de rigidité entraine peu de flexibilité…

Tout principe, aussi bon soit-il, doit proposer non seulement une explication, abattre le « c’est comme ça et pas autrement ! » ; mais aussi une possibilité d’atténuation après évaluation.

 

Observer : l’autre dans son action et vous dans votre réaction. Nous l’avons déjà évoqué : ce n’est pas tant l’autre (ici en l’occurrence, l’ado) qui doit être éduqué/modifié.

En matière d’éducation, le tandem a toujours été le meilleure pratique sportive. Avouons-le ensemble : éduquer nos enfants peut devenir un véritable sport… Exercices, endurance, persévérance, détermination…

Ne négligez pas votre « musculation » ! Je m’explique…

Tout effort négligé peut affecter votre entrainement !

 Je n’ai jamais été vraiment sportive ! Mais je peux vous assurer avoir bien des fois vérifier ce fait : il faut en permanence faire des efforts et s’entrainer.

Vos méthodes, vos principes d’éducation vous sont propres. Ils vous appartiennent.

Nous pouvons recevoir des conseils, des points de vue, des témoignages d’expérience de vie. Mais votre vie de famille avec tout ce qu’elle comporte vous appartient : c’est à vous, et à vous seuls d’écrire son histoire, avec vos mots. Mais aussi vos maux…

Une vie de famille, dans laquelle évolue chacun (parent comme enfants, de quelque âge), cette vie de communauté, « ensemble » se construit, s’élabore, s’améliore, se modifie au fil des années à la faveur de toutes les « saisons » que vous traverserez.

Il devrait ne pas y a pas de place pour des voyageurs solitaires.

Malheureusement, nous vérifions si souvent le contraire… Trop de solitude nuit à la construction de l’individu.

Vivre ensemble en découvrant l’autre dans sa différence…

Pour l’aborder, le « toucher » dans le sens l’atteindre, il va falloir…

Communiquer : Toute l’éducation que nous transmettons à nos enfants quelque soit leur âge (n’oubliez jamais que vous rester parents…à vie !) ne peut se faire qu’au travers d’un vécu, d’un quotidien mis à l’épreuve.

 

Il serait bien trop simpliste d’établir une programmation et de l’intégrer dans le disque dur de votre « chérubin » !

Ridicule … L’enfant est une personne, disait Mme Dolto et bien avant elle, notre Seigneur avait mis l’accent sur l’enfant, en attirant l’attention des adultes sur les responsabilités…

Non pas la responsabilité de vos enfants, mais la vôtre !

 

Eduquer, montrer la bonne manière de se comporter (d’agir), oser réajuster, ne pas négliger les entrainements, tout cela prendre du temps mais aussi de l’énergie.

 

 

Le Message pour être bien reçu doit être net, clair et précis ! Eviter les dérives :

  • « de mon temps… »

Ce n’est que de la moralisation abusive et culpabilité

  • « tu sais, nous allons discuter… »

Bien trop flou et évasif ! On tâtonne et il le sait…

 

  • « j’ai lu dans un bouquin… »

Il est votre fils ou fille et non celui de l’auteur Untel.

Quand bien même vous prenez de l’aide autour de vous, votre attitude à son égard doit venir de vous et non d’ailleurs ! Ce sont vos repères, vos marques donc pas de substitut !

L’enfant a besoin de SON éducateur et de SON message.

L’Émetteur : vous ! Sans intermédiaire :

  • pas de prof qui saura mieux…
  • pas d’animateur d’église ou de pasteur qui sera plus…

La validité de votre message passera toujours par le « crible » de l’émetteur. Nous l’avons déjà abordé, il vous faut vérifier en permanence une cohérence entre nos propos et notre propre comportement, mais aussi une détermination dans notre approche, enfin de la constance : y’a pas pire que les éducations « girouette ».

Le Récepteur : est-il en état de …  « bonne réception » ?

Nous ne sommes pas que des « émetteurs », nous devrions  être pour notre propre vie aussi, des récepteurs à notre tour.

En toute objectivité, sommes-nous toujours réceptif ? Savons-nous toujours décrypter avec justesse leurs sautes d’humeur, leurs colères, leurs langages abusifs ? Que veulent-ils vraiment exprimer par leurs attitudes aussi désinvoltes ?

Nous sommes si obstinés, nous les parents ! Nous sommes choqués, vexés, pas contents de leurs réactions, et nous avons du mal à prendre du recul pour bien analyser, ce qu’en réalité, ils essaient de nous transmettre.

Bonne réception !…. Tellement à cheval sur nos principes d’éducation, nous avons du mal à bien « entendre » !!!

Si vous êtes émetteur, ne négliger jamais de rester récepteur : sachez recevoir non seulement ce qu’il dit ou crie, mais aussi qui il est !

Veiller à l’état du récepteur afin de bien faire passer le message !!!

Atteindre le but est essentiel.

Nous devrions comprendre l’impact de nos messages en considérant et en respectant l’autre.

Car le but n’est pas tant l’éducation (le message) que je veux faire passer, ni même la compétence que j’exerce (l’émetteur) mais bien plus : la construction de la personne dont je m’occupe (le récepteur)

 

Nous retrouvons ici toutes les attitudes et les intentions de Jésus envers l’enfant. Cet adulte en devenir.

  • Veiller à ne pas blesser : on ne dresse pas (mater), on élève nos enfants…
  • Protéger tout en laissant grandir…
  • Conseiller ne signifie pas imposer…
  • Écouter sera toujours plus intense, plus fort que parler…
  • Guider, sans vouloir téléguider… couper le cordon … de la télécommande…
  • Oser accepter la divergence, ce n’est pas toujours de l’opposition, mais du positionnement

En dehors de nous ! Il existe, pense, réagit…

                               Cela nous met si souvent hors de nous !

  • Accepter de voir l’oiseau s’envoler, et assumer la blessure du départ. Important pour lui… et pour vous…

Nous sommes tous des êtres en devenir…

En croissance permanente, c’est le propre de la vie.

Il faut entrer dans l’aventure et affronter tout ce que cela va comporter, avec l’aide et la grâce de Dieu bien entendu !

Pour conclure… 

Jésus avait des parents, et Jésus a été ado lui aussi. Ben oui !

Pensez-vous être très différents des parents que Jésus a eu : Joseph et Marie ? Non, eux aussi ce sont inquiétés… et ont dû « galérer » !

Lisons Luc.2.41 à 48, mais surtout le verset 48.

Les deux parents sont inquiets mais c’est Marie, la mère, qui va verbaliser. Si les pères le font si peu parfois, ne vous méprenez pas, Mesdames, ils s’inquiètent aussi…

Oser exprimer vos craintes, avant de les faire parler.

«  Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi, nous étions très inquiets et nous t’avons cherché partout… »

 

Parler-leur … => COMMUNIQUER, c’est dire ce que vous ressentez, vous les aimez tant, dîtes leur…

Mais pas en grondant, en vociférant, en réprimant…

Ne cacher pas vos appréhensions derrière des discours d’apparat, soyez vrais avec eux.

Ils vous le rendront bien et cela les aidera à être vrais à leur tour.

L’adolescent Jésus a grandi… bien sûr il était Fils de Dieu, et sa mission était immense. Mais ne négligeons jamais l’humanité de notre Seigneur. Les évangiles décrivent qu’il a été enfant, il a eu faim, soif, il fut fatigué et même il pleura… (Importer les textes bibliques pour approfondir l’étude, pour le travail du livre)

Paul affirmera sa nature humaine : Hébreux 2.17 et 4.15

Pourquoi ne pas confier tous ces sujets de préoccupations, concernant l’éducation de nos enfants ados, à celui qui comprend et surtout connaît si bien notre nature sous toutes ses facettes (réussites et échecs – certitudes et doutes) ?

Patricia Berthalon

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