Recherche:
Evenementielles | Une femme peut-elle être pasteur ?
20447
post-template-default,single,single-post,postid-20447,single-format-standard,edgt-core-1.0.1,tribe-no-js,ajax_fade,page_not_loaded,,hudson-ver-2.2, vertical_menu_with_scroll,smooth_scroll,no_animation_on_touch,blog_installed,wpb-js-composer js-comp-ver-5.5.4,vc_responsive

Une femme peut-elle être pasteur ?

S’il y a UNE question taboue dans nos églises, c’est bien celle-ci !

Elle déclenche des débats enflammés où chacun(e) essaie d’amener l’autre à ses convictions (qui sont les seules) bibliques.

Mais, il y un mais : les textes cités et argumentés de part et d’autre sont en général les mêmes, d’où la difficulté.

Cet article comporte deux parties, qui donnent la parole aux tenants de deux positions opposées, sachant qu’il y en plusieurs autres.

Avant de lire :

MERCI de RESPECTER chaque personne impliquée, que ce soit dans cet article ou dans vos échanges en commentaires. Les remarques agressives ou insultantes ne seront pas acceptées, car elles ne sont pas de mise entre chrétiens.

Femme pasteure, c’est possible

Voici le message et le témoignage de Joëlle Sutter-Razanajohary, qui est pasteure en charge d’une église en France, et qui anime le blog Servir ensemble :

“Lorsque la question du pastorat féminin est posée, les interlocuteurs attendant des réponses négatives pensent en général à des textes bibliques comme 1 Timothée 2.12 et 1 Corinthiens 11.1-16.

Les interlocuteurs attendant des réponses positives pensent à Galates 3.28 :

Il n’y a plus ni Juif ni non-Juif, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ.  

Je suis pasteure principale depuis 2008, après avoir été l’équivalent d’une pasteure jeunesse pendant 8 autres années. J’appuie mon ministère sur ce que la Bible affirme haut et fort en large et en travers des évangiles aux épîtres et que l’on retrouve sous forme condensée en Ephésiens 4.7-11 :

C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme bergers et enseignants.

Dieu fait des dons aux humains (anthropos) sous la forme de grâces particulières qui prennent la forme d’apôtres, de prophètes, d’évangélistes, de pasteurs et d’enseignants, qui à leur tour sont donnés à l’église pour sa croissance et son perfectionnement. Tous les termes du verset 11 sont à l’accusatif pluriel et peuvent être à la fois masculins et féminins, ils coïncident avec le ‘anthropos’ du verset 8.

C’est en découvrant des choses comme cela lors de mes études de théologie (et bien d‘autres encore) que j’ai commencé à me poser des questions sur les doctrines évangéliques qui prônent des rôles selon les genres, du style : « soumission pour les femmes, autorité pour les hommes » ou encore « les hommes seuls peuvent diriger et prêcher dans l’église ».

Lire la bible en hébreu et en grec et ‘voir’ que certains choix de traduction étaient plus appuyés sur des doctrines que sur les textes eux-mêmes (voir 1 Corinthiens 11.10)  a produit un revirement complet de ma pensée concernant les rôles possibles pour les hommes et les femmes : dans le royaume inauguré par le Christ, les rôles étaient secondaires et non plus premiers.

J’ai alors réexaminé mon appel et mon engagement dans les églises et réalisé que cela recouvrait le cahier des charges classique d’un pasteur. Mon mari, qui m’avait déjà poussée en faculté de théologie, m’exhortait à aller plus loin, ce que j’ai fait.

Les oppositions ont été multiples : de la plus ténue – ignorance affichée, refus de collaboration et mépris – à la plus forte : insultes sur les réseaux sociaux et humiliations diverses, jusqu’à un appel au ‘meurtre’ lancé par une personne manifestement déséquilibrée.

Aujourd’hui, je milite activement pour une meilleure prise en compte des femmes, de leurs dons et compétences, de leurs appels dans nos églises évangéliques à travers mon blog, ‘Servir Ensemble’.  Bien des possibilités existent pour cela, travail pastoral en binôme, équipes mixtes entre autres !

De toutes les manières, que l’on soit favorable ou non au ministère pastoral féminin, nos églises ne peuvent se permettre de ne pas écouter plus attentivement les femmes et de ne pas tenir compte de ce qu’elles vivent, craignent, souhaitent ou espèrent.”

Pour en savoir plus, voici des articles de son blog qui traitent de ce sujet :
Pastorat féminin

Non, les femmes ne peuvent pas être pasteurs

Voici un résumé d’un podcast du pasteur Guillaume Bourin qui a créé le site Le Bon Combat. Dans ce message audio, il échange avec Pascal Denault, qui est aussi pasteur et auteur sur ce site.

On va vous dire ce qu’on pense que Dieu pense à ce sujet.

Le principal texte de référence est probablement celui qui est le plus commenté de tout le Nouveau Testament :

En ce qui me concerne, je ne permets pas à la femme d’enseigner en dominant les hommes. Ce n’est pas à elle d’imposer sa loi. Qu’elle mette plutôt son point d’honneur à demeurer dans une attitude paisible.
En effet, Adam a été créé le premier, Ève ensuite.
Et puis, ce n’est pas Adam qui s’est laissé séduire, c’est la femme qui, cédant à la séduction, a transgressé le commandement et commis le péché.
1 Timothée 2.12-14 (version Parole Vivante)

S’y ajoute le message que Paul adressait aux Corinthiens :

Que les femmes n’interviennent pas dans vos assemblées, ce n’est pas leur rôle de prendre la parole (pour évaluer les messages inspirés), car il ne leur est pas permis de se prononcer (sur ce point), qu’elles sachent garder leur place et se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la loi.
1 Corinthiens 14.34

Le théologien Gilbert Bilézikian affirme que l’interdiction faite aux femmes dans ces passages est purement contextuelle, car les femmes d’alors étaient peu ou pas instruites et ne pouvaient donc pas enseigner.

L’argument n’est pas vraiment retenu par les exégètes, car les femmes pouvaient avoir un rôle dans la société ; certaines pouvaient même être prêtresses, comme à Ephèse. (Culte à Diane)

Par contre nous constatons dans tous ces passages qu’il est fait référence à l’ordre créationnel et à la chute. Ces parallèles avec les textes de Genèse 1 à 3 ne peuvent pas être le fait du hasard.

En effet, c’est la femme qui a péché en premier, pourtant c’est à Adam que Dieu demande des comptes. (Genèse 3.11)

Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul insiste : l’homme doit aimer sa femme, et celle-ci doit lui être soumise et le respecter, ces deux attitudes n’étant pas naturelles.

Notons que dans le jardin d’Eden, Adam n’a pas tenu son rôle de responsable principal. C’est le même problème qu’on rencontre aujourd’hui :

Où sont les hommes chrétiens ? car beaucoup sont des “larves spirituelles” (sic)

Cette attitude ouvre des portes à des abus de toutes sortes, des deux côtés (humiliation et écrasement des femmes par les hommes, ou revendications féministes).

En conclusion :

Il y a égalité de valeur entre homme et femme, avec des rôles différents. Les ministères de direction, d’ancien ou de pasteur, ne sont pas ouverts aux femmes à cause de l’ordre créationnel.”

Cet article est tiré du top Chrétien (Top Message. Message Texte) du 25.01.2019

www.topchretien.com/topmessages/texte/une-femme-peut-elle-etre-pasteur/

 

Partager