3 L’essentiel
C’était un peu une fiction et ça me semblait tellement improbable que, du coup, je n’avais pas continué. C’était juste avant…
Et puis, ce matin, de bonne heure, suis partie moi promener dans mon p’tit bois, celui derrière chez moi. Seule.
Ça grimpe un peu. Arrivée en haut, déjà, j’étais contente de voir que mon problème ça n’est pas le souffle… mais plutôt l’entraînement.
Et puis, comme d’habitude, je me suis arrêtée pour profiter de la vue. Le paysage n’avait pas changé… et pourtant, quelque chose n’était plus pareil?!? J’ai réalisé alors que le bruit sourd qui d’ordinaire monte depuis la plaine, ce bruit-là avait disparu. C’était calme, mais vraiment calme. Comme avant, comme la fiction que je m’étais faite. J’ai compris que ma fiction était devenue réalité.
Je m’étais imaginée comment ça pouvait être avant. Avant, quand la région était peu peuplée, quand la forêt était un lieu secret réservé à la faune. Je m’étais imaginée me promener au bord du lac, pas sur une route, mais à travers champs et roseaux. Je m’étais imaginée ma ville quand elle n’était encore que village, avec les vignes et les prés qui l’entouraient. Je m’étais imaginée toute une nature sans voitures, sans foule de joggeurs, cyclistes et sportifs du dimanche de toutes sortes… une nature où rien n’avait été apprivoisé. Je m’étais imaginée le silence.
Eh ben, tu sais quoi? Le vilain petit virus a réussi tout ce que toutes les Greta Thurnberg du monde n’auraient jamais réussi à faire: nous arrêter et faire silence! Du coup, la planète elle va se faire un lifting de 10 ans!
C’est un des bons côtés.
Du coup, on va devoir retrouver l’essentiel. Et le premier essentiel est peut-être d’aimer son prochain comme soi-même. De penser à son prochain tout autant qu’à soi-même. Tu n’as pas envie d’être malade? Ton prochain non plus. Tu penses à toi… pense aussi à lui. Ton avenir peut dépendre du soin que tu prends de lui.
Ou… le premier essentiel c’est peut-être d’obéir. Juste obéir, sans analyseur, comprendre, estimer… juste faire ce qu’on nous demande de faire ou ne pas faire. Mais c’est compliqué parce qu’on est devenu si… indépendant qu’on trouve toujours des exceptions.
Est-ce que ça n’est pas aussi ce que Dieu nous demande, de Lui obéir, Lui faire confiance?!? Tu trouves que tu reçois peu de Dieu, qu’il n’y a pas de puissance dans tes prières? Est-ce que tu suis ce qu’Il demande… ou t’en fais un peu à ta tête, comme tu penses, comme tu le sens? Tu ne dois pas sentir, tu dois obéir. Virus Pareil avec le vilain!
Et puis, il va falloir se contenter de moins… de ce qu’on estime être essentiel. Est-ce qu’on va y arriver? Se contenter de ce qui reste dans le frigo. Se contenter de moins de shopping. Se contenter de moins de resto, bistrot, tea-room… Se contenter de moins de sorties entre amis, en famille. Se contenter de moins de sport. Se contenter de dépenser moins… et plus profiter. Se contenter de moins de futilités et découvrir enfin le véritable essentiel.
L’essentiel. Se réjouir de ces journées qui sont si belles. On dirait même que le soleil est plus heureux, plus lumineux que jamais. Prendre le temps de voir la nature éclore, chaque jour un peu plus, chaque jour un peu plus colorée. Tendre l’oreille pour entendre les oiseaux. Ils sont heureux, eux. Personne ne les dérange… et puis, sans le bruit des voitures on n’entend qu’eux! Quel bonheur! … Et ce calme! Tu as entendu ce calme? Je vais vite m’y habituer, c’est sûr. Déjà la moindre voiture qui me passe heurte les oreilles !!!
L’essentiel, ne rien faire… juste être.
L’essentiel, découvrir que l’autre existe et qu’il te manque, que nos relations sont essentielles.
L’ESSENTIEL: DIEU, mon refuge, ma forteresse. Dieu ma force, mon consolateur. Dieu, l’Éternel qui me donne rendez-vous chaque jour. Dieu qui continue à soutenir sa création. Dieu qui ramène chaque saison en son temps et qui nous montre par là Sa fidélité.
Dieu qui semble avoir inclus sur «pause» dans nos vies trépidantes pour qu’on puisse avoir une chance de voir l’Essentiel. Le voir.
Vas-tu Le voir?
Ésaïe 46: 9
Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens; Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi.
Psaume 27: 4
Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel, Pour contempler la magnificence de l’Eternel Et pour admirer son temple.