Père Céleste, change mon cœur, touche-le que je puisse savoir ce qu’est vraiment la croix.
Je suis née dans une famille chrétienne dysfonctionnelle, composée de 5 enfants, 3 sœurs et 2 frères, il y a 49 ans. Je suis d’origine creusoise.
Je suis venue au monde 2 ans après le décès de mon frère Pierre, alors âgé de 3 mois. Maman, depuis ce jour, vivait des moments de dépression, et c’est à partir de cet instant que mes parents sont venus à la foi en Jésus.
J’ai grandi en Limousin et, tous les dimanches, nous allions à l’Eglise de Limoges.
Mes parents, tous les 3 ans environ, se rendaient à la Porte Ouverte à Chalon sur Saône (c’est une école biblique pour missionnaire) où ils ont été baptisés.
Ma première rencontre avec la présence de Dieu fut cet endroit : l’école biblique. Lorsque j’entrai dans la grande salle de culte et pendant les réunions, j’ai pu ressentir une présence sainte et lumineuse.
Ma deuxième expérience fut un pasteur de passage à Limoges, qui pria pour mes jambes, afin qu’elles soient de la même longueur.
Vers l’âge de 14 ans, j’ai entendu le pasteur Marcadier qui avait l’habitude de chanter « il a brisé mes chaînes ». Chaque fois que l’on chantait ce chant, qu’il raisonnait en moi, je sentais que Dieu me parlait. Un dimanche après-midi, j’ai levé ma main pour qu’on prie. J’étais en larmes, réalisant pleinement que j’étais pécheresse, et que Christ était mort sur la croix à ma place, prenant le châtiment qui devait me revenir. Le travail de la croix commençait dans ma vie.
Actes 13:38 : « Mes frères, sachez-le donc : c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé. »
Un mois après, je fus baptisée, il y a de cela 33 ans. C’était le début de la marche avec Christ et de ma conversion. Dans la foulée, je fus baptisée du Saint Esprit, comme l’explique la Bible.
Actes 1:5 :« Jean a baptisé d’eau, mais vous, c’est un baptême dans l’Esprit saint que vous recevrez d’ici peu de jours. »
Les années ont passées, j’étais engagée dans la chorale, le groupe de jeune…
Vers l’âge de 18 ans, un jeune musulman fut placé sur ma route et Dieu me fit grâce car j’en suis tombée amoureuse. Le premier cadeau que je lui ai offert fut une Bible. Mon futur époux cheminait dans la découverte et il apprenait à connaître Dieu. Il donna sa vie à Christ après être parti deux mois au Maroc.
Pour savoir à l’époque si cet homme était celui que Dieu me destinait, j’ai jeûné et prié. Pendant toute une nuit, il y eut un vrai moment de combat. J’ai dit à Dieu : « ok, c’est toi que je choisis en premier », puis je me suis endormie. Et le matin au réveil, une grande paix était dans mon cœur et cette voix raisonnait en moi me disant : « c’est bon, tu peux te marier avec lui ».
Mais j’ai posé une deuxième toison. J’ai demandé, dans ma prière, l’accord de mon père et ma grand-mère pour me marier avec lui, et si l’un des deux refusait je devais abandonner ce projet. Les deux ont donné leur accord, alors que j’étais majeure et que je pouvais me passer de leur consentement. Mais cela faisait partie des directions pour m’indiquer si j’étais bien dans la volonté de Dieu pour ma vie.
La troisième toison fut un don spirituel au moment du culte, où le Seigneur confirmait sa volonté de mon futur engagement.
Le combat spirituel vint des personnes que je n’attendais pas. Dieu permet que ce soit souvent l’opposition au sein de l’Eglise où nous nous trouvons, pour voir si notre engagement est solide et si nous tenons ferme dans nos décisions. Nous allons fêter bientôt nos 30 ans de mariage.
10 ans ont passé, au cours desquels nous avons traversé des épreuves douloureuses. Sur quatre grossesses, nous avons perdu deux enfants. Dans ma soif de Dieu, je me suis penchée tout simplement sur la croix : je me suis rendue compte que mon cœur était dur, voir insensible, il m’arrivait de ne ressentir aucune émotion. La Bible dit : « je changerai leur cœur de pierre en cœur de chair. »
Je me suis mise en prière : « Père Céleste, change mon cœur, touche-le que je puisse savoir ce qu’est vraiment la croix. »
Quand je lisais la Bible, j’avais peur de ce Dieu qui m’apparaissait comme un juge et non comme un Père. En 1996, toute notre famille s’est rendue à la Porte ouverte. Et là j’avais rendez-vous avec Dieu.
La première réunion, une douleur énorme se fit dans mon dos. Les pasteurs présents m’ont sorti, car je criais « j’ai mal, j’ai mal au dos ». Ils m’ont emmenée dans un autre bâtiment à côté, accompagnée de mon mari.
Une personne à prier pour moi, avec un autre pasteur. C’est alors que deux choses sont sorties en essayant de m’étrangler de l’intérieur. Dieu me délivra de liens qui me tenaient prisonnière, spirituellement. La Guérison commençait. Le lendemain j’étais en panique : « Seigneur qu’est ce qui m’arrive ? » Pendant la réunion, j’ai ressenti qu’on enlevait mon cœur et qu’on en remettait un tout neuf. Puis deux mains invisibles se sont posées sur ma tête et m’ont bénie, ces mains étaient d’une douceur extraordinaire. Je me suis mise à parler en langues, et mon mari à côté de moi m’a dit en arabe (alors que je ne le parle pas) « ils sont partis ». Dieu me rassurait.
Quand je suis revenue chez moi, pendant un mois j’étais très perturbée par ce que j’avais vécu. Un livre me fut prêté sur la guérison intérieure. Dans cet ouvrage, on expliquait au travers de versets bibliques sur le pardon, comment par nos refus de pardonner ou le pêché, nous laissons accès à l’adversaire dans nos vies. Il en profitait pour venir nous lier par ces portes ouvertes dans nos cœurs. L’auteur expliquait une méthode simple : la Bible nous dit qu’en abandonnant et confessant à Jésus nos non-pardons, nos transgressions, ils sont pardonnés. Sur une page blanche que j’ai divisée en deux, j’ai commencé à écrire tous les non-pardons dans ma vie, les choses, évènements ou personnes qui m’avaient blessés. En face je mettais une prière de pardon. Ma liste fut longue : toute une page. Une fois cela accomplit, j’ai brûlé la feuille. Et le Saint Esprit, dans sa douceur, m’a expliqué qu’à chaque traumatisme vécu, il était présent à mes côtés, pas une seule fois il ne m’avait laissée seule. Le gros œuvre commençait, cela dura un an.
Dans une de mes prières, je demandais à Dieu pourquoi il ne me guérissait pas immédiatement. Sa réponse fut simple. Il prit l’exemple d’un traitement médical. La réponse à cette question fut nette et précise :
« Donnerais-tu tout le traitement à avaler d’un seul coup ?
– Non bien sûr, sinon je risquerai de tuer le patient.
– Le traitement est donné, petit à petit, quotidiennement au travers de sa Parole. »
« Là où est l’esprit, là est la liberté», « je puis tout par celui qui me fortifie. »
Ces versets m’ont aidée à guérir.
En même temps Dieu m’a appelée à le servir, avec mes petits moyens.
De même au travers de la Bible, ce verset où Dieu appelle Adam dans le jardin
«Le SEIGNEUR Dieu appela l’homme » Ge 1 :9.
Dieu appelait Adam pour partager avec lui, dialoguer avec lui.
C’est ce dialogue que Dieu recrée avec nous au travers de la guérison intérieure.
Depuis 14 ans nous sommes là où Dieu nous a permis :
– D’assister à la naissance d’une église.
– D’avoir un travail en Creuse à côté de notre église, ainsi que mon mari.
– De vendre une maison en 15 jours et d’en trouver une sur dans la ville où nous habitons.
– D’adopter un enfant.
J’ai vu beaucoup de sujets de prière exaucés, il me faudrait tout un livre pour les raconter.
Notre Dieu est un Dieu de l’impossible, et il veut nous amener à vivre l’impossible avec lui.
Je suis quelqu’un d’ordinaire, mais j’ai un Dieu extraordinaire, qui a un plan de bénédiction pour chacun d’entre nous.
Témoignage d’Elisabeth