Un nouveau regard
Un samedi ensoleillé me voici en route en direction de Vers Saint Denis (77) pour participer à l’événement «Femme, belle et chrétienne» organisé par Firm Founders International Ministries (FFIM).
Cette journée a été un réel bouleversement…
J’ai découvert un sens de la féminité, que je ne connaissais que partiellement.
Au travers notamment de partages, chants ou encore de chorégraphies.
Ceci dit, un profil en particulier a marqué mon esprit, une personne avec une histoire poignante qui m’a fait voir les choses autrement:
Abigail Perrot, 28 ans, mariée et mère d’une petite fille.
Cosmétologue, prothésiste ongulaire et maquilleuse de profession, elle nous parle de son expérience:
«Durant toute mon enfance jusqu’à l’âge adulte, j’ai vécu un véritable calvaire et pourtant…
J’avais un peu plus de 8 ans lorsque je suis arrivée en France avec mon père, qui s’était remarié. Nous vivions donc avec ma belle-mère et mes demi-frères.
Cette dame ne m’aimait pas, pour la simple raison que j’étais la fille de ma mère.
Sa haine se traduisait par des paroles blessantes et des coups. Oui, je me faisais frapper à la moindre occasion… J’étais marginalisée et négligée… Il arrivait que je porte les mêmes vêtements durant toute une année scolaire, et j’étais toujours de corvées.
Le dimanche nous allions à l’église. C’était le seul moment où je pouvais me déconnecter de cette dure réalité en parlant à Dieu. C’était mon exutoire… Je savais que Lui m’aimait et qu’il voulait mon bien.
Quelques personnes de l’église par charité, m’offraient parfois d’anciens vêtements de leurs enfants… Ils avaient remarqués que quelque chose n’allait pas.
Inconsciemment, je grandissais avec cette conviction que je n’étais pas assez bien.
On m’avait tellement répété que je n’étais pas belle, trop maigre et tant d’autres paroles de ce genre, qu’elles sont devenues une vérité pour moi.
En parallèle avec toute cette situation, j’avais un rêve depuis toute petite: celui d’être une princesse…
Ce rêve s’est au fur et à mesure traduit par une passion pour la mode et la beauté en général.
Étant adulte, j’ai suivi différentes formations dans ce domaine qui n’ont pu se concrétiser.
Puis un jour, je suis arrivée à une réflexion profonde sur mon avenir.
Je me suis tournée vers celui qui a toujours été là : Dieu.
Et là, il m’a fait voir que même adulte, j’étais encore fragilisée et très complexée!
Je me camouflais derrière des choses qui ne me définissaient pas réellement.
L’acceptation de soi devait passer par un défi à mes yeux. Sortir sans maquillage!
A cette période, cela me paraissait impossible, je ne me trouvais pas belle sans être maquillée.
Comme beaucoup de femmes, j’avais inconsciemment cette réflexion sur les modèles:
Qu’est-ce qu’elle a que je n’ai pas?
J’évaluais la beauté selon les critères que le monde nous donne par les média entre autres.
La beauté pour beaucoup rime avec ce que l’on porte, ce qu’on laisse paraître à l’extérieur.
En dépit de mes craintes, j’ai relevé le défi et tenté l’expérience pendant 1 mois…
Après cette expérience, tout était plus clair pour moi. Mon identité ne reposait pas sur ma beauté extérieure.
A présent je me dis, tu es une perle qui a de la valeur aux yeux de Dieu.
Je suis belle et j’aime prendre soin de moi mais premièrement je prends soin de ce que Dieu a déposé en moi, cette véritable beauté.
J’ai pris conscience que Dieu voulait que je me tourne vers la beauté de l’âme.
Il a opéré en moi pour que la coquille s’ouvre et laisse briller la perle à l’intérieur.
Aujourd’hui, lorsque je fais la rencontre de femmes, j’aime leur dire:
Toutes les femmes sont belles, mais elles ne savent pas toute se mettre en valeur».
Voilà un témoignage qui nous donne à réfléchir et à ordonner nos priorités en tant que dignes héritières.
Sans négliger notre apparence, il s’agit de prendre conscience que Dieu nous aime tel que nous sommes.
«La grâce est trompeuse et la beauté vaine; la femme qui revêt l’éternel est digne de louanges»
Proverbe 31: 30-31.
Sa compassion ne prend jamais fin car son but est le renouvellement de notre être intérieur afin de nous faire connaître notre nature profonde pour en partager les richesses…
«Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie»
Proverbes 4:23.
C’est pour moi le sens de l’humanité…