Que la foi reste simple.
Souvent, nous plaçons la barre bien trop haute et compliquons des choses que Dieu a voulues simples. J’ai souvent pensé que pour voir Dieu agir de manière miraculeuse, il fallait parcourir tout un chemin de croix et remplir beaucoup de conditions spirituelles.
Pourtant l’Évangile affirme le contraire ! Il est écrit :
« Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront des langues nouvelles, ils prendront dans leurs mains des serpents et s’ils boivent quelques poisons mortels cela ne leur fera aucun mal, ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris »(Marc 16/16-17).
Voici une promesse de puissance, de protection et d’immunité (plus que diplomatique) face à tous dangers, impossibilités ou menaces ! La seule condition exigée est d’avoir une foi simple et authentique. Pas besoin d’avoir cru depuis plus de dix ans, d’être pasteur ou d’avoir été témoin de trois miracles minimum, pour en demander un ! Aucune allusion à une mesure de foi préférentielle. Non. Jésus dit seulement : « CELUI QUI CROIT ». Et en plus, il associe cette promesse de miracles aux balbutiements dans la foi, lorsqu’on a reçu le pardon de ses péchés et pris le baptême : même une foi jeune et toute simple suffit.
Alors, pour celui qui croit et qui a été baptisé, IL Y A LÀ UN GRAND APPEL : annoncer la bonne nouvelle accompagnée des signes qui la matérialisent. L’un ne va pas sans l’autre, parce que c’est la nouvelle que Jésus-Christ vit à jamais, qu’il sauve et offre la vie éternelle aux pécheurs repentants ! Et alors que nous le croyons et le proclamons haut et fort, lui nous protège, nous fortifie, nous délivre et nous guérit corps et âmes. Voilà l’extraordinaire nouvelle.
Et si la plupart du temps ça ne nous est pas trop difficile de la partager, prier pour les malades est un autre défi… Oh, quel combat dans nos cœurs et pensées ! Voici quelques raisonnements qui peuvent nous paralyser :
« Moi, prier pour un malade ?… »
« …Pas moi, car je n’ai pas assez de foi. »
« …Pas moi, car si je devenais orgueilleux suite à un miracle ?… »
« …Pas moi, car j’ai déjà prié une fois pour un malade et ça n’a pas fonctionné. »
C’est vrai, il peut arriver de prier sans que rien ne se passe. Mais ça ne doit pas nous empêcher en tout temps d’avoir recours au Seigneur pour le miraculeux ! Pensons à toutes ces occasions où Dieu a agi merveilleusement… N’oublions pas que le surnaturel de Dieu est son naturel. Et cependant on a souvent bien plus confiance en notre docteur ou en notre traitement. Pourquoi ne pas faire de même avec Jésus ? Tant de promesses garantissent son intervention divine. À la croix Jésus est mort non seulement pour redonner vie à l’âme, mais aussi pour guérir nos corps. « Par ses meurtrissures, nous sommes guéris » (Ésaïe 53/5).
Savez-vous ce qui est le plus encourageant dans cette déclaration de Jésus (Marc 16/16-17) ? Ce sont les circonstances dans lesquelles il l’a faite. Ça s’est passé juste après la résurrection (Marc 16/ 9-14). Jésus avait envoyé par deux fois des gens fiables vers les disciples pour leur annoncer qu’il était vivant, mais ils ne les avaient pas crus ! Après cela, Jésus est apparu aux onze en leur reprochant leur incrédulité et la dureté de leurs cœurs, parce qu’il n’avait pas cru. Et qu’ajoute-t-il alors ? Il leur dit : « Allez par le monde entier et proclamez l’évangile » …Et la suite, c’est notre verset du début. Oh, que c’est rassurant, cet amour et cette foi en ses disciples ! Il aurait pu déclarer que pour eux, c’était terminé ! Mais il ne s’est pas arrêté à la dureté de leur cœur. Non. Il leur a adressé une parole de vie, un appel extraordinaire et une promesse de puissance. Il savait bien qu’avec l’effusion du St-Esprit, leur foi serait fortifiée. Merci, mon Dieu, toi qui ne restes pas fixé sur nos moments d’échec, de doute ou de faiblesse passagers !
Alors levons-nous ! Et rêvons à ce qu’il veut faire à travers nous pour nos proches. Croyons à sa parole, même si notre foi nous paraît minuscule… Utilisons-la telle quelle : lui, la fera grandir. Il le fait lorsque nous mettons en marche notre petite foi. De quelle manière ? En nous injectant une grande foi alors que nous attendons passivement ?…Peut-être, mais la plupart du temps, c’est lorsque nous voyons le résultat de notre petite foi qui s’active, qu’elle se fortifie. Et à chaque victoire nous réalisons un pas de plus, à la manière d’un petit enfant qui apprend à marcher.
Dieu sait dans quel merveilleux bout de chemin il conduit chacun de nous, seulement parce que nous croyons en Lui : « Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient… » (Marc 16/20).
Justine Robichaud.