Une histoire d’eau.
J’aime beaucoup les roses. Pas les fleurs coupées (oui, celles-là aussi…) mais les roses dans leur élément naturel, les roses dans les jardins.
J’aime les grandes, j’aime les petites, j’aime les rouges, les roses, les blanches, les jaunes…. je les aime toutes !!!
Je trouve qu’il y a en a une telle variété … et j’arrive toujours à me laisser émerveiller par une rose !
Dernièrement, j’ai eu le coup de foudre pour un rosier à toutes petites fleurs d’un rouge cramoisi (c’est comme ça qu’on dit) et au cœur jaune. C’est un petit buisson avec des tiges longues et souples qui se terminent par des grappes de fleurs vives. Les fleurs sont peut-être petites mais comme elles sont très lumineuses, on les voit de loin et c’est bien pour ça qu’il m’avait tapé dans l’œil !
Je lui ai trouvé « son » emplacement idéal : près du portail d’entrée, dans un beau vase en pierre évasé. Il trônait là, royal, vif et léger, comme pour souhaiter une intime bienvenue aux amis visiteurs !
Mais voilà … je me suis absentée quelque temps, et à mon retour … CATASTROPHE !!!
De mon charmant rosier il ne restait que des branches, nues et décharnées avec quelques rares boutons desséchés d’un rose brun et sale. Il était tapissé d’une couverture de minuscules feuilles sèches accrochées aux épines.
La misère!!! Il était maintenant plus gris et épineux que royal !
Le problème avait été d’abord le vent qui avait soufflé, fort… très, très fort … sur sa jeune vie de rosier pas encore très bien enraciné.
Pour rajouter au malheur, le goutte à goutte n’avait pas fonctionné. Cette eau qui devait lui apporter la vie n’était pas arrivée jusqu’à lui… et Il en avait cruellement souffert !
Et puis, moi qui devais veiller sur tout ce bon fonctionnement, moi qui aurai dû le bichonner, le protéger en cas de mauvais temps, moi, j’avais été absente. Je n’avais pas été là pour m’occuper de lui. Alors, finalement, il avait surtout manqué… d’amour !
Vous savez ça fait quoi le manque d’amour ?!?
Ça dessèche. Ça rend triste. Ça empêche de grandir, de croitre. Ça empêche la beauté de s’exprimer. Ça pose problème à l’épanouissement. Ça donne l’impression d’être mort, ça chasse la vie et … ça engendre la peur … peur de ne pas être aimé, de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas être assez bien, peur de mourir, peur de vivre … C’est sans fin les peurs !
Alors, j’ai commencé à m’en occuper, comme Dieu l’aurait fait, avec moi, avec vous :
Je lui ai tout d’abord donné une bonne dose d’eau de vie … ou plutôt d’eau de la vie (Oups! ) !
Il est la source de l’eau de la vie et celle-là, elle est abondante et gratuite !
Puis je l’ai observé dans les jours suivants pour voir comment il réagissait. J’ai vraiment scruté le moindre signe de reprise !
Il a fait preuve de patience … il nous entoure, nous protège, prend soin de nous comme la prunelle de ses yeux !
Et lorsque j’ai vu qu’il semblait remettre de toutes jeunes pousses, minuscules… j’ai attaqué le gros du travail: j’ai coupé ce qui était sec et rabattu les pousses d’un tiers environ !
Il nous dégage, chasse il nous rend libre de ce qui nous entrave … par amour
Et finalement, comme j’avais enfin accès au cœur de la plante, j’ai soufflé fort sur les feuilles sèches accumulées sous ses branches, pour que l’eau de pluie puisse bien s’infiltrer jusqu’aux racines !
Il souffle sur nos peurs, sur ce qui est mort chez nous, ce qui n’a plus de raisons d’être et … nous ramène à la vie !
A ma mesure, je lui ai fait preuve d’attention, d’amour. Il semble peu à peu se développer, s’épanouir. ..
Comme l’amour de Dieu quand on le laisse œuvrer en nous et qui nous rend capable de tout ce qu’on croyait impossible, inaccessible pour nous !
Cet amour qui nous donne une vraie valeur, nous permet de nous accepter tels que nous sommes et non plus en fonction du regard des autres ou de « ce que nous pensons que les autres voudraient que nous soyons » !
Il nous rend libres d’être ce que Dieu a créé !
L’amour de Dieu brise nos chaînes, chasse nos peurs (je l’ai vraiment expérimenté à l’âge de 6-7 ans) !
L’amour de Dieu ne nous met pas de critères, ne nous exige rien … Il est gratuit !
Il nous permet d’être pleinement vivants !
Il nous redonne la vie, la vraie vie!
Notre amour humain comble peut-être nos besoins émotionnels, physiques, voire égocentriques, mais l’amour de Dieu comble notre besoin de vie… de vie éternelle !
«Quand on aime, on n’a pas peur. L’amour parfait chasse la peur. » 1 Jean 4 :18
« Voici comment Dieu a montré qu’il nous aimait : il a envoyé son Fils, son Fils unique dans le monde pour que, par lui, nous ayons la vraie vie. » 1 Jean 4
Milvia