Comment j’ai connu l’Union des Femmes baptistes
L’Union des Femmes Baptistes (UFB) de France existe depuis 1959 mais les premiers jalons de sa création ont été posés à Rüschlikon en Suisse, dès mai 1957.
Le premier contact eut lieu entre deux déléguées françaises et différentes responsables mondiales. Une question fut alors posée par la Présidente Européenne : « Pourquoi n’auriez-vous pas d’Union en France ? ».
Ce fut sans doute le premier déclic qui permit à une équipe dynamique et probablement déjà prête à relever le défi, de se mettre en route.
C’est au cours de cette réunion que fut défini le but de cette union féminine : apporter son concours au développement de l’Eglise, s’unir dans une communion de prière et pour un meilleur service dans l’église locale, dans la Fédération et dans les œuvres de la mission intérieure et extérieure ; permettre la coopération avec les autres organisations féminines d’Europe et du monde, apprendre à se connaître, partager, témoigner, s’encourager mutuellement. L’idée d’une rencontre nationale annuelle s’est concrétisée.
Depuis plus de 60 ans maintenant, fidèlement, des femmes se sont levées pour relever ce challenge. Pour ma part, j’ai connu l’UFB dès ma conversion car un groupe de dames existait dans l’Eglise dont je suis devenue membre à ma conversion. Mais j’étais jeune, et je ne m’intéressais pas aux rencontres de ces dames plus âgées que moi ! Je me suis mariée, j’avais connu le groupe de jeunes, et tout naturellement, avec mon mari, nous avons intégré le groupe des « jeunes couples ». Nous ressentions depuis longtemps un appel du Seigneur pour partir en mission. Les choses se sont finalement concrétisées et nous avons pris l’avion pour le Nord Cameroun. Ce que nous n’imaginions pas, c’est que 21 années de notre vie allaient se dérouler dans ce pays.
Durant ces années « africaines », le Seigneur m’a peu à peu amenée à regarder les femmes près desquelles je vivais avec un autre regard. Elles avaient soif de Dieu, mais dans l’Eglise elles ne trouvaient bien souvent que des enseignements qui tournaient autour de cette parole « Femmes soyez chacune soumises à votre mari… » Elles me demandaient si le Seigneur qui était mort pour elles sur la croix n’avait rien d’autre à leur demander ! Je n’avais pas une formation en théologie mais j’aimais lire et j’avais dévoré beaucoup de littérature chrétienne. Donc je pouvais répondre OUI ! Pourtant lorsqu’un ami pasteur m’a demandé de devenir enseignante pour ces sœurs, j’ai d’abord refusé. Je ne savais pas, je ne pouvais pas. Mais lui insistait : « Je te le demande parce que je vois ce que Dieu a mis en toi ! » Après des mois de lutte, j’ai cédé car Dieu m’y exhortait. Et là, lors de mes retours en France, je retrouvais l’UFB qui était un des piliers du soutien des missionnaires dans notre fédération ! J’étais pleine de doutes sur mes capacités et je leur demandais de prier pour moi afin que je sois vraiment là où Dieu me voulait. Et finalement ces prières ont produit un effet que je n’imaginais pas ! J’ai été nommée aumônier national des femmes de l’Union Baptiste au Cameroun ! Quel défi d’enseigner, d’accompagner, de soutenir mes sœurs, de partager leur vie ! J’ai vécu des miracles dans l’Eglise, j’ai vu des sœurs transformées dans leur relation avec Dieu.
De retour en France en 2012, j’ai continué à participer aux rencontres de l’UFB. J’ai moi-même été encouragée et bénie. Dieu a mis dans mon cœur de servir au sein du comité comme trésorière. Puis au bout de 4 années j’en suis devenue la présidente. Depuis sa création, l’UFB veut accompagner les femmes pour les aider à développer leur plein potentiel au service du Seigneur, dans la communion avec leur Sauveur. Je suis heureuse d’avoir pu être l’un des maillons de cette chaîne d’amour. Des femmes ont besoin d’être encouragées, de se relever. Ensemble nous pouvons contribuer à leur renouveau. D’autres ont besoin d’entendre parler de Dieu et nous pouvons être les bonnes messagères. En mettant en pratique notre devise : OSER – SERVIR – EDIFIER.
Avec la crise sanitaire, l’UFB n’a pas pu poursuivre ses rencontres en présentiel. Malgré tout, nous ne nous sommes pas découragées et nous avons proposé notre dernière rencontre nationale (en octobre 2020) de façon virtuelle. Nous œuvrons maintenant pour que celle d’octobre 2021 ait lieu physiquement car les contacts nous manquent. Nous nous réjouissons de cette perspective de pouvoir de nouveau louer et célébrer Dieu toutes ensemble !
Laurence Turquais