La tête sous l’eau.
Bon. Voilà. Mon bateau « reconnaissance » a été arrêté. Mais arrêté net. (Mais je te rassure, il n’a pas coulé !)
C’est pas que je ne voulais pas être reconnaissante. C’est pas que je n’essayais pas. J’ai persévéré, chaque jour (ou presque), mais c’est comme s’il y avait une grosse chape noire au-dessus de moi. Une grosse tempête.
Ma reconnaissance ne portait pas de fruits. En tout cas pas de fruits que je pouvais goûter et elle me demandait de gros efforts. Et pourtant, j’en avais des raisons d’être reconnaissante. Plein de raisons !
Seulement, d’autres sujets de « futures reconnaissances » venaient se rajouter. Et avant de devenir des sujets de reconnaissance, et ben… ils étaient combats ! J’ai eu un peu la tête sous l’eau, je dois bien l’avouer. Et la tête sous l’eau, ça veut dire que tu es en mode survie et que tu ne vois plus le ciel ! Ça veut dire que plein de choses te passent par-dessus, pas forcément très mauvaises, mais plein de choses qui te prennent un peu le temps de ta reconnaissance : la maladie, les petits-enfants, les accidents de parcours, les mots mal à propos ou mal compris, les joies non partagées… bref, tant de choses de notre quotidien si humain.
Alors, j’ai d’abord nagé pour rester à flots, puis écopé le bateau, stabilisé la voile… Et Jésus qui dormait tranquillement dans la barque où j’étais a fait le reste (bon… il a fallu Le réveiller quand même…) !
La tempête s’est calmée. Pas grâce à moi, non. Grâce à Lui. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais encore à me demander comment stabiliser mon bateau, à écoper et à m’agiter dans tous les sens.
Mais voilà, « Reconnaissance » a repris la route et la joie souffle à nouveau dans ses voiles.
Alors tu vois, la prochaine fois que tu as la tête sous l’eau, ne t’inquiète pas, Jésus le sait. Fais ce que tu peux faire (même si ça ne te semble pas très « spirituel ») et laisse-le faire ce que tu ne peux pas par toi-même.
On est reparties … avec reconnaissance !
Bonne route à toi mon Amie !
« Soudain, il s’éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et lui, il dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous, nous allons mourir ! »
Il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors il se leva, menaça les vents du lac et il y eut un grand calme. » Mathieu 8.24.-26
Milvia