L’heure de la tonte est arrivée !!
J’étais cette brebis égarée, celle qui s’était accommodée à des relations toxiques, à des paroles blessantes. C’était ça, ma parure.
Un beau jour, j’ai décidé que je guérirai, mais je pensais le faire seule, sans l’aide du Dieu qui guérit.
Je pensais panser mes blessures moi-même. Comment une brebis peut-elle soigner sa blessure sans l’aide de son berger ? Comment peut-elle même voir véritablement ses blessures sous cette parure ?
Voilà dans quel état Jésus est venu me chercher. C’était pas beau. Ça sentait pas bon. C’est que je voyais, mais il n’a pas vu ça, il a vu celle qu’il avait créer, lui : une créature merveilleuse !
Oui, derrière la boue, les débris, cette barrière de protection que nous plaçons autour de nous, de nos cœurs, derrière tout cela, il y a ces créatures merveilleuses que nous sommes, ces êtres créés et voulus par Dieu, choisis par lui.
Il est venu car il nous connaît.
Jésus, le bon Berger, s’est introduit dans ma vie. Je l’ai laissé entrer, sans trop de conviction au départ, et il est resté patiemment, attendant que je ne craigne plus pour m’approcher.
Avec sa houlette il m’a attrapé, à attendu que j’arrête de m’agiter, et quand j’ai cherché son regard, je l’ai trouvé. Il n’attendait que ça ! Que je trouve ma tête vers lui. Son regard m’a rassuré et il a pu s’approcher.
Et quand je dis que j’étais agitée, c’était pire qu’une bouteille de coca ! Tellement agitée qu’un jour, j’ai explosé devant Dieu …
Toute cette colère, cette incompréhension ….. Tous ces débris, cette boue, cette laine inconfortable et puante que je ne supportais plus m’ont poussé à bout.
J’ai explosé. J’ai répandu mon cœur. Mon cœur qui contenait tout ça, s’est brisé devant Dieu. Mes mots étaient rudes, violents, le simple reflet de mes maux.
Mais Jésus savait. Jésus avait vu avant que je ne vois. Mon explosion ne l’a pas éloigné.
Il n’a pas fuit car il n’attendait rien; seulement que j’accepte son cadeau, que j’accepte sa main tendue, son aide. Et que je le laisse désinfecter et panser mes plaies béantes.
Mes plaies étaient grandes ouvertes, mais pas plus que les bras de mon Seigneur, de mon Sauveur.
Ça a pris du temps, mais il a levé toutes les barrières de mon cœur, que j’avais mise entre lui et moi; histoire qu’il ne s’approche pas trop.
Une bête blessée, voilà ce que j’étais. Je n’attendais plus rien de la vie et j’ai rencontré la Vie !
Maintenant il peut « passer la tondeuse », élever toute cette charge inutile, soigner et guérir mes blessures, celles que je cachais sous ma laine; et j’avais beaucoup de laine, car beaucoup de blessures.
Ces blessures criaient mes douleurs. Aujourd’hui elles sont mes cicatrices, mon témoignage et j’en suis fière ! Fière de dire que le Seigneur, mon Dieu m’a guéri, qu’il est fidèle !
Fière de dire qu’il est vivant et qu’il guérit encore.
Fière de dire qu’il m’aime et que je vaux le prix de sa vie ! Fière d’être aimée par le seul vrai Dieu. Fière de dire que j’ai de la valeur à ses yeux. Fière de lui appartenir.
Ma sœur bien-aimée, l’heure est venue de laisser le bon Berger passer la tondeuse. Je sais que tu as peur, je sais que ça va être difficile. Mais tu seras tellement légère après !
« L’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien. Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts, il me dirige près d’une eau paisible. Il me redonne des forces, il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom.
Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort, je ne redoute aucun mal car Tu es avec moi. Ta conduite et ton appui: voilà ce qui me réconforte. Tu dresses une table devant moi, en face de mes adversaires; tu verses de l’huile sur ma tête et tu fais déborder ma coupe.
Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et je reviendrai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours »
Psaumes 23 – version S21
Avec amour,
Maylanie