
Fév
05
2025
Je suis née dans une famille de tradition catholique.
Le magnifique témoignage de Sandrine qui fait partie du bureau d’Evénementi’ELLES !!
Je suis née dans une famille de tradition catholique. Je suis allée à l’église les dimanches jusqu’à ma 1ère communion en ayant suivi des années de catéchisme, surtout pour faire plaisir à ma grand-mère.
J’ai perdu ma maman quand j’avais 2 ans et mon papa ayant un bras handicapé et ne pouvant facilement s’occuper de moi, j’ai vécu avec mes grand-parents paternels jusqu’à l’entrée au collège. Heureusement, je voyais mon papa tous les week-ends car nous habitions dans la même rue.
Ma grand-mère a été une figure maternelle très importante pour moi (comme mon autre grand-mère mais je ne la voyais pas aussi souvent).
J’ai constaté que le catéchisme et la foi catholique n’avaient rien apporté à ma vie et j’ai vécu ma 2ème décennie en laissant de côté la foi chrétienne.
J’étais en quête de savoir et de comprendre notre but sur Terre. Je ne pouvais me résoudre à exister une centaine d’années (au plus), disparaître à tout jamais et tomber dans l’oubli éternel. Dieu savait mon questionnement intérieur.
De mes 15 ans à mes 19 ans, j’ai vécu une relation amoureuse qui m’a fait beaucoup de mal alors que je m’étais beaucoup investie et projetée : infidélité, chantage et dépendances affectifs.
En 1996, je mets pour la 1ère fois les pieds dans une église évangélique, pensant sortir d’une secte un ami que j’avais perdu de vue pendant des années et dont la vie, selon lui, avait complètement changé.
J’ai su, au fond de mon cœur, que là se trouvait la vérité. Mais l’expérience du salut et la réelle conversion, ce n’est qu’en 2007 que je l’ai expérimenté. Sur un sous-entendu que je n’ai pas démenti s’est construite la dizaine d’années de mensonges qui allait suivre. Tout le monde me croyait convertie parce que j’étais volontaire, gentille, assidue, serviable, investie dans les moindres tâches. Tout le monde, même celui qui allait devenir mon mari, même le pasteur, les anciens et les autres croyants.
On m’a donné des responsabilités que je n’aurais jamais dû avoir : enseigner les enfants, diriger un groupe de chants…
J’aimais aller à l’église, j’aimais la communauté, lire la Bible, servir mais la base n’était pas bonne.
Je me suis même faite baptisée sachant pertinemment que je n’appartenais pas à Dieu. Et en même temps, je ne savais pas comment sortir de cette impasse. Je savais que je n’arriverais pas à avancer tant que la vérité resterait cachée.
Alors j’ai profité d’un mariage qui n’était pas très heureux (comment aurait-il pu en être autrement?) pour tout plaquer; on s’était marié parce qu’on s’entendait bien, qu’on était facile à vivre tous les deux, on croyait s’aimer mais aucun des 2 n’avait reçu de conviction sur notre partenaire de vie.
Je pensais qu’épouser un chrétien m’assurerait fidélité, respect, engagement, tout ce qui m’avait manqué pendant ma 1ère relation.
J’ai quitté mon mari, l’église, toute cette vie hypocrite pour un homme qui comblait apparemment mes attentes, mais qui, je l’ai su bien plus tard, était bipolaire et maniaco-dépressif ayant déjà fait des tentatives de suicide et ne prenant plus son traitement, ce qui altérait sa conception des choses de manière démesurée.
Nous nous sommes installés ensemble avec les filles que j’avais eu de ma 1ère union (elles avaient respectivement 4 ans et 2 ans à l’époque) mais la situation a vite dégénéré jusqu’à me retrouver un jour aux portes de la mort.
J’ai été séquestrée et violée et il avait prévu d’en finir pour de bon avec la vie et de m’entraîner avec lui. Heureusement, mes filles étaient avec leur père ce week-end là.
Et j’ai osé, à ce moment là, crier à Dieu dans le secret de mon coeur, en reconnaissant que si j’en étais là, dans cette situation si dangereuse, c’était à cause de mon péché et de mes mauvaises décisions et en lui disant qu’il était le seul à pouvoir me libérer. Je savais que je n’avais aucun droit de lui demander quelque chose mais j’ai osé.
Et c’est ce qu’il a fait. D’une manière soudaine et inattendue, cet homme m’a dit que je pouvais partir; il s’est ensuite immolé par le feu dans notre appartement; il en est malheureusement mort.
Vu le mal que j’avais fait dans l’église et de la confiance que j’avais trahi, beaucoup de croyants m’ont tourné le dos sauf 2 amis qui m’ont fait reprendre le chemin d’une église avec un pasteur qui a bien voulu m’accueillir.
S’en est suivie une longue période commençant par une vraie conversion puis un chemin de restauration sur lequel j’ai retrouvé le chemin que Dieu avait tracé pour moi depuis le départ mais que je n’avais jamais emprunté.
Ce couple pastoral, Solange et Ivan Muzart, m’a fait confiance petit à petit et j’ai pu servir à nouveau dans le ménage, l’enseignement aux enfants, la vidéoprojection, auprès des femmes…mais sur des fondations nouvelles.
Aujourd’hui remariée à l’homme que Dieu m’avait destiné dès le début, maman de 4 enfants, mamie d’une petite fille, épanouie dans ma vie et mon service pour Dieu en tant que responsable des femmes et du Point Infos de notre assemblée, je goûte à une 2ème vie que j’ai décidé de construire avec Jésus.
J’ai entrepris des études de Théologie qui me passionnent et Raymonde m’a proposé de rejoindre le bureau d’Evènementi’elles pour servir les femmes et les voir grandir et s’affermir dans la foi.
Dieu m’a fait grâce, il m’a donné une 2ème chance que je ne veux absolument pas gâcher. Je veux vivre pour Lui seul.